Fin octobre 2014, la mission du Réseau Education et Solidarité (RES) au Sénégal et en Côte d’Ivoire a permis de confirmer les axes de collaboration avec le PASS en Afrique de l’Ouest.
Le PASS est un programme d’appui aux stratégies santé mutualistes. Il accompagne les acteurs mutualistes des huit Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. PASS vise à renforcer le mouvement mutualiste dans la sous-région afin qu’il prenne une place prépondérante dans les développements actuels des socles de protection sociale. Véritable assistance à maîtrise d’ouvrage, PASS permet l’établissement de partenariats entre acteurs mutualistes africains et français.
En Côte d’Ivoire, ou est implanté le PASS, la loi Couverture Maladie Universelle a été votée en mars 2014. Au Sénégal, ou oeuvre également le PASS, le président Macky SALL a officiellement lancé la CMU en septembre 2013. Au Burkina Faso, la loi sur l’Assurance Maladie Universelle était sur le point d’être votée.
C’est dans ce cadre que le RES a un rôle à jouer, en articulation avec le PASS. A travers ses membres, le RES est en capacité de mobiliser les enseignants de la sous-région pour travailler à :
- L’éducation dans la communauté éducative à la prévention du risque maladie et la sensibilisation au modèle mutualiste et à la protection sociale santé ;
- La sensibilisation des enseignants aux maladies professionnelles et le développement de mutuelles de professionnels de l’éducation en articulation avec les régimes de couverture maladie existants.
Au Sénégal par exemple, le gouvernement s’appuie sur les mutuelles de santé pour développer la CMU de base dans les milieux ruraux ainsi que pour le secteur informel. Son slogan : « une collectivité territoriale, une mutuelle de santé au moins ». Afin d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé (75% de la population couverte en 2017), le gouvernement doit faire adhérer massivement les populations à ces mutuelles de santé. Pour cela, deux leviers sont utilisés :
- La subvention des cotisations des ménages par l’Etat : à hauteur de 50% pour les ménages en capacité de cotiser aux mutuelles, et à hauteur de 100% pour les groupes vulnérables (« populations indigentes »)
- Un plan de sensibilisation, axé sur les médias de masse et des campagnes de communication grand public.
Dans ce contexte, le RES est porteur d’une approche différente et complémentaire, ancrée dans le milieu de l’éducation, et en partenariat avec les acteurs de la société civile et de la communauté éducative.